Forum de skate Vous êtes accro au skate ? Vous avez besoin d'aide, ou du savoir à partager ? Alors inscrivez-vous vite, vous ne serez pas deçu |
| | [Récit] Hopes and Fears | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: [Récit] Hopes and Fears 10/4/2010, 22:24 | |
| - Spoiler:
Chapitre 1:
C'est par une nuit chaude et humide, que je me réveillais en sursaut, baignant de sueur. Un immense brouhaha avait tranché le silence si habituel des nuits d'automne. Je comprenais tout de suite d'ou cela provenait. "Ils" frappaient les tôles, tambourinaient sur les portes. Sur MA porte! Une incroyable peur me pris au ventre. Je vomis. Je les entendais, à moins de 10 mètres de moi, derrière la mince porte de bois. Je me collais désespérément contre le fond de l'unique petite pièce de ma maison. L'horreur me pris, le sang fracassaient mes tempes. Je pleurais, lorsque le fracas du bois et de la tôle se fit entendre, déchirant l'obscurité... Je voulais me lever, pour me défendre jusqu'à mon dernier souffle. Mais un cri horrible me fit comprendre que ce n'était pas ma porte qui avait cédé. Un cri que l'on entend que dans les films d'horreur. C'était la voisine. Je jetai rapidement un coup d'oeil par la fenêtre. La clarté de la lune illuminait la ruelle totalement dévastée. Des zombies affluaient de n'importe où. Ils semblaient se diriger vers les cris abominables de la voisine, et se désintéressaient alors de moi. Quel comble! Sauvé par celle que je détestais. Les cris s'étaient arrêtés, et le silence gagna la ruelle. La peur me repris, je sentais mes jambes fléchir. J'avais mal à la tête. Ma vue se brouillait, je vacillais. Je sentis mon corps tomber, ma tête frapper le montant de mon lit, puis plus rien.
La chaleur était déjà insupportable lorsque je me réveillais avec un lourd mal de crâne. Je me rappelais soudain l'horreur de la veille. Les zombies, les cris... Si tous ces putrides étaient arrivés jusqu'à, cela voulait dire que l'armée n’avait pas pu les contenir. Jusqu'à maintenant, une grande zone toute autour de la Nouvelle Paris avait été sécurisée, et plusieurs petits villages comme le mien avait été construits avec différents matériaux, principalement de récupération, sur les rares zones habitables du désert dévasté. Un immense mur avait également été installé pour contenir, chaque nuit l'attaque des infectés. Mais cette nuit là, la zone sécurisée avait été envahie. Notre seule chance de survie était donc anéantie. La petite communauté où je vivais, avait été ravagée, et lorsque je sortais voir les dégâts causés, je me rendis compte de la gravité des choses. Des morceaux de cadavres jonchaient le sol inondé de sang. Les bâtisses de bois et de tôles étaient détruites, tapissant le sol de débris. Que d'horreur à ma vue, déjà. Et pourtant, je devais par la suite voir bien pire.
Lorsque les zombies déferlèrent sur les rangs de soldats, à peine protégés par des barricades de fortune bloquant la Grande Avenue du quartier Sud, Joshua savait que la lutte était vaine. Il regarda ses hommes mitrailler les monstres, en tuant plusieurs dizaines chacun, grâce à leur équipement sophistiqué. Ils n'étaient qu'une trentaine de soldats, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Joshua vit son équipe se faire massacrer. Et il le savait. Il savait que cela se passerai ainsi. Il dégaina son arme, tira deux fois, puis se mit à courir. Il connaissait bien la ville: il y avait toujours vécu. Il était même allé à l'école quand il était petit. En courant à travers les quartiers abandonnés, malgré l'obscurité de la nuit, il put facilement semer les hordes le poursuivant. Quelques minutes plus tard, il s'arrêta et s'assit sur un banc. C'est alors qu'il pensa à sa soeur.
Je recherchais désespérément des survivants, mais je me rendis très vite compte que j'étais seul. Les habitants avaient tous été massacrés. Peut-être que certains avaient pu fuir, qui sait ? Je réfléchis alors, assis à même le sol, à quelle démarche adopter. Pour sûr, ce soir, ils allaient revenir! Et étant le seul survivant, ils allaient tous s'attaquer à moi. Je ne savais rien des ces créatures, mais une chose était certaine: il fallait fuir. Et pour cela, récupérer de quoi survivre seul. Je me hâtais vers l'épicerie du village. Parmi les décombres des rayons renversés, je ramassais de la nourriture. Des boîtes de conserve essentiellement, mais aussi de l'eau, beaucoup d'eau. J'enfouissais le tout dans mon sac, et partis, sans même jeter un coup d'œil aux restes de l'épicier, adossé au comptoir. Si on peut appeler ça adossé. Dehors, il commençait déjà à faire sombre. Je me mis aussitôt en marche vers la Nouvelle Paris, où l'armée avait du battre en retraite. J'espérais y trouver refuge, et de toute façon, c'était la seule possibilité qui s'offrait à moi de pouvoir passer la nuit. Après quelques heures de marche dans ce désert sans fin, j'étais épuisé. Je m'arrêtais alors près de quelques rochers, regardant autour de moi. Un paysage désolé, à perte de vue. Quelle connerie! La guerre nucléaire en avait fait de belles! « Errare humanum est »? Mon cul ouais! Les hommes, abrutis par leur soif de pouvoir, avaient quasiment détruit le monde, et anéanti l'espèce humaine. Je mangeais un morceau, et repartais immédiatement.
Joshua avait 21 ans. Sa soeur en avait 14. Ils habitaient dans un petit quartier pauvre, à l'extrême sud de la Nouvelle Paris, une immense ville au nord-ouest de l'Europe, dans la région des Angleterres. Leur mère était morte durant leur enfance. Leur père, lui, s'était tiré avec une autre, peu de temps après. Joshua le détestait. Comment avait-il pu abandonner ainsi une gamine de 6 ans? Lui encore aurait pu se débrouiller, mais elle... Joshua s'était toujours beaucoup occupé de sa soeur. Et en ce moment critique, il ne pouvait la laisser seule. Seulement, comment la rejoindre face à ces monstres? Sa décision fut rapide: Joshua ramassa une mitraillette sur le corps chaud d'un soldat, ainsi que des munitions pour son 9 mm. Et il courut. L'idée de sa soeur entourée de zombies, peut-être déjà morte, lui procurai une force, une haine, sans égale. Il traversa les barricades détruites, enjambant les corps. Plusieurs fois il du faire face aux monstres, se répandant rapidement dans la ville, attaquant maisons et immeubles. Il les mitraillait sans vraiment viser, juste pour se donner du temps. Parfois, il rusait, et préférait les contourner discrètement, économisant les munitions. Il arriva enfin dans le quartier de son adolescence. Le modeste appartement qu'on lui avait donné, grâce à son grade de petit officier, se trouvait dans un immeuble malfamé, actuellement entouré d'une dizaine de créatures. Il se souvenait parfaitement des bons et mauvais souvenirs de sa vie avec sa sœur, lorsqu'ils allait se promener dans les beaux quartiers, rêvant d'une vie paisible et heureuse. Ou encore lorsqu'il lui promettait de revenir, quand il était envoyé « aux barricades », comme disaient ses supérieurs. L'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose était horrible. Et la présence de nombreux zombies dans le quartier ne fit que renforcer son inquiétude. Il se demandait comment procéder, et voulait élaborer un plan digne du sergent qu'il était, quand une idée lui vint d'elle-même: foncer dans le tas et tuer tout sur son passage! Joshua sauta par-dessus la barrière de planches derrière laquelle il s'était caché. Il arma sa mitraillette et vida le chargeur. Des lambeaux de chair sautaient, du sang giclait, se répandant par flaques entières sur le sol. Il jeta enfin son arme, dégaina son 9 mm, et pénétra dans l'immeuble, encore éclairé malgré les dégâts causés aux installation électriques.
La cage d'escalier avait apparemment connu un plus grand carnage que le front Ouest pendant la guerre nucléaire. Une demi-douzaine de cadavres jonchait le sol, baignant dans le sang et la chair. Trois zombies étaient affairés à déchiqueter un petit homme chauve. Le concierge. Soudain, il se retournèrent vers Joshua, qui du faire un pas en arrière face à l'horreur des putrides. Le sang leur coulait de la bouche, et leur puanteur se rependait dans tout l'immeuble. Joshua tira trois fois, et les trois monstres tombèrent. Plus facile qu'à l'entraînement, pensa-t-il. Joshua et sa soeur habitaient le 4ème étage. Il commença alors à monter, son arme en main, enjambant tant bien que mal les cadavres. Soudain un pan du plafond tomba, arrachant dans sa chute plusieurs fils électrique. L'obscurité gagna l'immeuble. Joshua serra encore plus fort son pistolet. Arrivé au 4ème, il poussa la porte de l'appartement. Il ne voyait absolument rien, mais une forte odeur de mort et de décomposition envahissait la pièce. Poussé par un courage ultime, il pénétra dans le salon. De nombreux débris s'étalaient à même le sol, lui-même à moitié enfoncé. Joshua s'arrêta net. Il entendait une sorte de râle, juste derrière lui. Il se retourna précipitamment, mais des griffes lui déchirèrent l'épaule. La force du zombie le projeta contre le mur. Le monstre s'élançait vers lui. Joshua tira deux fois, et le buste de la créature vola en lambeaux. Le corps du zombie, dans sa course, tomba sur Joshua. La chair et le sang éclaboussèrent le jeune homme. Il se débarrassa avec dégoût de ce poids immonde, et serra les dents, à bout de souffle. Dans son dos, un long cri rauque vibra, perçant l'obscurité. Le zombie mort à ses cotés n'était pas seul. Joshua serra fort son arme. Il ne lui restait qu'une seule balle. Joshua jeta un coup d'œil à sa blessure. Il était sacrément amoché! L'entaille était profonde et le sang coulait à flot. Il se releva en serrant les dents, et se plaça face à la porte de la chambre, d'où était provenu le cri d'un des monstres. Il braqua son flingue, et attendit. On entendait un léger râle, à peine audible, juste derrière la porte. Joshua ferma les yeux, et tira. La balle traversa la porte close. Un bruit sourd se fit entendre, faisant trembler le plancher instable. Joshua ouvrit la porte, le cadavre d'un zombie s'étalait au milieu de la pièce, une balle entre les deux yeux. Apparemment, on s'était battu dans cette pièce. Ou plutôt débattu. Mais aucune trace de sa sœur. A part peut-être cette longue trace de sang, qui supposait qu'on avait traîné un corps jusqu'à la fenêtre. Joshua se laissa tomber au sol, paralysée par la douleur, autant morale que physique. Il fallait se rendre à l'évidence, il était arrivé trop tard.
Je marchais depuis deux bonnes heures lorsque je vis le premier zombie de la journée. Il était à quelques dizaines de mètres à ma gauche. Par cette chaleur, il semblait totalement amorphe. Sur ma route, j'en croisais plusieurs autres. En fait, au fur et à mesure que je m’approchais de la ville, leur nombre augmentait. La Nouvelle Paris avait donc également été attaquée... Ma marche devenait-elle vaine ? Moi qui fuyais les zombies, voilà que je me dirigeais droit vers eux. Mais que faire ? Demi-tour ? Non, non… Il fallait continuer. Quitte à tomber dans la gueule du loup, la ville, bien plus que le désert, était une chance de survie. Je continuais donc mon chemin, m’arrêtant seulement pour boire et manger. Bientôt, étant monté au sommet d'un tertre de terre, je pouvais de loin apercevoir ma destination: les grands remparts tout autour de l'immense métropole semblaient intacts. On aurait dit une de ces cité grecques, dont j'avais appris l'existence à l'école et dans les livres.. Les livres, seules traces des anciennes cultures du monde. Tout cela avait été détruit. J'avais moi même un exemplaire de poche de L'Iliade, que j'avais lu une vingtaine de fois. C'était mon seul bien, et il valait de l'or à mes yeux. J’arrivais enfin au bout de ma route vers la tombée de la nuit. Cette ville où j’étais allé souvent dans mon enfance, avait été construite pendant la guerre nucléaire, par dessus l'ancienne capitale européenne: Londres. Elle était parfaitement circulaire, divisé en cinq grandes parties: Nord, Sud, Est, Ouest et le centre, l'ancienne Londres. Elle devait faire plus de 50 000 km² et abritait près de 25 millions d'habitants. Je pénétrais donc par la porte Sud, et l’horreur se présenta à moi. L’ordre avait fait place au désordre, le calme au chaos. Les cadavres s’amoncelaient ça et là, les bâtiments étaient à terre, ou partiellement détruis. La vie et la mort se côtoyaient sans cesse dans ce nouveau monde que nous avions bâti. Je me demandais ce que je faisais là, pourquoi avais-je fui le danger, pour en retrouver un plus grand ? Marchant dans les décombres, je donnais libre cours à mes pensées, lorsqu’un corps à priori inerte s’adressa à moi : "- Ai..dez.. m-moi... s’il.. v-vous.. plaaiit.." Le corps en question était une jeune fille aux cheveux châtains, recroquevillée entre deux pans de murs écroulés. Ses habits étaient tâchés de sang. Je m’approchais d’elle, elle me tendit la main. Elle avait le flanc droit ouvert, et une vilaine plaie ornait son bras gauche. Le sang avait cessé de couler, mais la chair à vif risquait de s’infecter. J’attrapais sa main étrangement froide, et fermais les yeux. Elle ne survivrai certainement pas. Lorsque je les rouvrais, elle s’était évanouie, et je pris pitié d’elle. Je décidais alors, aussi fou que je puisse être, de tout faire pour la sauver. Il fallait trouver de quoi la soigner. Peut-être existait-il une sorte de pharmacie de secours dans les locaux de l’armée? Je courrais dans les rues, cherchant un bâtiment encore en état et m’élançait dangereusement à l’intérieur. Au bout de 5 ou 6 bâtiments explorés, et de plus d’une demi-heure de course folle, j’entrais dans un bâtiment cubique, dont les murs étaient couverts de sang. La pièce dans laquelle je me trouvais avait apparemment tenu bon. Des lits avaient étés renversés, quelques bureaux et ordinateurs se trouvaient dans un coin. Et en face de moi, il y avait un homme. Il était grand, environ 1m80. Ses cheveux bruns tombaient sur ses épaules. Il était plutôt mince, mais on devinait des muscles puissants, sous ses vêtements. Un pantalon noir, une chemise noire, des chaussures fines, noires également. Il semblait fouiller un coffre en métal. Et à la vue d'une énorme blessure à son épaule, je me doutais qu'il cherchait, comme moi, divers produits de soins. Il se retourna brusquement, et me dévisagea. Sa peau était mat, les traits fins. Je lui donnais la vingtaine. Ses yeux étaient d'un verts sombre, et son visage mêlait la peur et l'inquiétude à la colère et au courage.
Joshua pivota vivement sur lui même. Derrière lui se tenait un homme, de taille moyenne, les cheveux d'un blond doré, mi-longs, flottant au grès du vent passant par les fissures du toit et des murs, couvrant une partie de ses yeux d'un bleu profond. Il le dévisageait, d'un air neutre, sans expression. Sa peau était assez claire, il était très jeune. On aurait dit un ado sorti tout droit d'une série américaine des années 20, et dans le contexte actuel, ça faisait presque tache. Il portait un polo blanc, couvert de poussière, et un classique jean.
"Qui es-tu? demanda Joshua, d'un ton sec. - Je m'appelle Matthew, répondis le jeune homme. Et toi? - On m'appelle Joshua."
Chapitre 2:
- D'où tu sors? Qu'est-ce que tu fais là? L'homme face à moi me parlais sèchement, et cela me déplaisait fortement. J'en avais marre de toute cette merde moi... Une journée entière passée à marcher, dans un désert sec et brûlant, à fuir ces monstres, pour me retrouver dans une cité à moitié démolie à jouer les infirmiers... Et voilà qu'un mec sorti de nul part commence à m'interroger. Je répondais, le plus calmement possible: - Je viens d'un petit village, j'ai traversé le désert. Tout le monde est mort. - Sans blague... me répondait-il ironiquement. Soudain, l'image de la jeune fille, perdant tout son sang, me frappa: - Il y a une fille dehors, elle va mourir! Il faut se dépêcher! Je lui prenais des mains la trousse à pharmacie qu'il avait récupéré dans le coffre, et sortait du bâtiment en courant. - Et attend! Ma trousse, merde! Il me courrait après en criant. Il me rattrapa facilement, mais déjà, nous étions arrivés près de la jeune fille. Je m'agenouillais auprès d'elle, farfouillant la précieuse trousse de survie à la recherche de bandages et désinfectant. - Aide-moi, vite! Enlève lui son haut, on va faire un gros pansement... Et bien, qu'est-ce que tu...? Je me retournais. Joshua ne m'écoutait plus. Il avait les yeux rivés sur la fille, la bouche ouverte, comme pour dire des mots qu'il ne trouvait pas. Enfin, il prononça: - Lilly... Oh non, Lilly! Il se précipita à mes côté, et en quelques minutes, il fit tout ce qu'il fallait pour soigner la blessure: bandages auto cicatrisants, cryo-désinfectant, cachets et pilules d'aide respiratoire. Je l'observais manier les produits avec aisance et efficacité. Des larmes coulait le long de ses joues, entraînant la poussière et le sang collé à sa peau. Je voulais lui dire quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Ce fut Joshua qui rompit le silence en premier: - C'est ma soeur, dit-il calmement. - Oh! ... - Viens, il faut s'abriter pour le reste de la nuit, il est dangereux de rester dehors. Il pris sa soeur dans ses bras, et nous nous hâtâmes vers une annexe de l'armée, où nous serions en sécurité pour la nuit. Joshua ferma les portes blindés, et activa le système d'électrification. Le bâtiment militaire était aménagé pour accueillir un dizaines d'hommes. Mon jeune compagnon installa sa soeur dans une des couchettes. En fouillant la cuisine, nous trouvâmes quelque nourriture. Nous nous installâmes à une table. Je n'osais pas parler, et les évènements de la journée m'avaient suffisamment affectés pour me rendre muet. Cependant, après avoir mangé, Joshua me parla: - Ecoute, euh... Matthew c'est ça? J'ai pas été très aimable avec toi tout à l'heure. Excuse-moi. Tu comprends je pensais que Lilly était morte, et c'est grâce à toi qu'elle est encore vivante à l'heure qu'il est... Mille fois merci, je te dois beaucoup. Il parlait franchement, et je me sentais presque touché par ses paroles. - Si j'ai bien compris, poursuivit-il, tu es le seul rescapé de ton village? - Oui, j'habitais au sud de la ville, il nous ont attaqué hier soir. J'imagine que l'armée n'a pas pu les contenir hors de la zone sécurisée. - En effet, hier soir, les barricades sud sont tombées, laissant passer des milliers de créatures. Elles se sont dirigées droit devant elles, c'est à dire directement sur la Nouvelle Paris, en attaquant les villages qu'elles rencontraient. Dans la journée nous avons évacué le maximum de personnes possibles hors de la ville. Il sont partis dans des camions-cargo vers la base aérienne de Cambridge, en zone sûre. Il seront déportés vers la France demain, principalement dans la zone sécurisée de Paris. Cependant, nombreux sont ceux qui n'ont pas pu quitter la Nouvelle Paris. Ceux-là sont certainement morts à présent. Je ne sais même pas si il y a d'autres survivants ici... - Tu as dit « nous ».. « Nous » avons évacué la ville. De qui parles-tu, et pourquoi vous n'êtes pas partis, ta soeur et toi? - Je suis militaire, dit-il sans fierté, je suis le sergent Stevens.. Enfin, j'étais... Mon équipe s'est faite massacrée. - Quoi? T'es en train de me dire que t'es un putain de militaire? Je n'y croyais pas! Un type aussi quelconque, officier dans l'armée... Je sentais la colère monter en moi: - Et alors? Tu es plutôt satisfait du nombres de victimes de la guerre, ou tu penses que les zombies n'ont pas encore fais leur part du boulot? Je me levais en renversant ma chaise, l'incendiant sur la guerre nucléaire, les horreurs qu'elle avait causé, ses conséquences et l'origine des créatures cauchemardesques menaçant l'espèce humaine. Il m'expliqua qu'il avait été enrôlé par l'armée manquant cruellement d'hommes, et qu'il avait su, par sa technique d'arts martiaux et sa discipline exemplaire, monter en grade. Il vouait une haine terrible au gouvernement, et leur reprochait directement les catastrophes de la guerre, et la situation actuelle du monde, mais il considérait que son devoir de citoyen était de lutter contre les monstres et de faire son possible pour aider les populations à survivre. C'est dans l'armée qu'il pensait pouvoir s'investir au maximum. Je m'excusais, et il partit dormir. Je voulais l'imiter, mais je ne ressentais aucune lassitude, malgré cette dure journée. J'en profitais pour prendre une douche. Les jets de vapeur nettoyants me détendirent, et je pus ensuite m'endormir sans difficulté. Joshua me réveilla de bonne heure, le lendemain. Il avais déjà préparé le petit déjeuner: boissons chaudes et biscuits revitalisants, au goût légèrement acidulé, mais plutôt agréable. La soeur de Joshua était également assise à table. Elle était pâle. Je la regardais plus attentivement. Elle avait les mêmes cheveux que son frère, mais attachés derrière la tête, grâce à une jolie broche dorée. Deux yeux d'un vert émeraude éclairaient son visage de petite écolière. Ses fines lèvres roses peinaient à saisir le bord du récipient. Malgré sa faiblesse évidente, elle était vraiment jolie. - Bonjour, dis-je simplement. - Bonjour. Joshua m'a dit que tu m'avais sauvé la vie. Merci. - Y a pas de quoi. Tu t'appelles Lilly c'est ça? Quel âge as-tu? - 14 ans. Et toi c'est Matthew, hein? Joshua entra dans la pièce: - Maintenant que les présentations sont faites, on va peut-être pouvoir partir, ok? J'ai fais une liste des choses à récupérer avant de partir. Les monstres ne sortiront pas avant la tombée de la nuit. Matthew, tu viens m'aider? J'engloutissais mon petit déjeuner, et suivais Joshua. Au fond d'un couloir, une porte blindée au système de sécurité complexe nous barrait la route. -On va commencer par le plus important: les armes, dit-il en composant le code de sécurité. La lourde porte s'ouvrit, et nous pénétrâmes dans une pièce aux murs couvert d'armes en tout genre. Je me croyais dans un mauvais film de série B. Je reconnaissais quelques armes: pistolets, mitraillettes, lances-roquettes, grenades... On avait l'embarras du choix. Joshua saisit une paire de pistolets de poing: - Uzi à balles ultra-perforantes, chargeurs de 220 munitions sur chaque flingue, poids ridicule. Avec ça, tu exploses tout ce que tu veux. Ils se fixent à la ceinture. J'attrapais les armes, étonnement légères. Joshua me montra comment les recharger. - On va prendre une arme chacun que l'on gardera toujours sur nous, expliqua-t-il, plus une caisse d'armes. Va chercher trois combinaisons par-balles dans l'armoire derrière toi. Une petite, et deux moyennes. Je m’exécutais pendant qu'il choisissait son arme. Un genre de mitraillette à la Rambo. Lily entra dans la pièce. - J'ai le droit à un petit jouet moi aussi, Josh'? - Hum... Oui, il faut s'armer au maximum, on ne sait jamais. - Alors je prends ça. - Magnum 150, balles de 14,5 millimètres, propulsion accélérée par électromagnétisme. Bon choix, estima son frère, un sourire aux lèvres. Fraichement équipés, nous chargeâmes une caisse de deux 9 mm, de munitions, et de tous les vivres que nous trouvâmes. - Comment allons transporter tout ça? Tu ne m'as même pas dit où nous allions, demandais-je à Joshua. - Nous partons vers le nord, à la base aérienne de Cambridge, rejoindre le reste des survivants. C'est notre seule issue. Toute la population a été déporté là-bas. Des avions nous rapatrierons en France, où la situation est sous contrôle. Pour le transport, ne t'inquiètes pas, on va prendre une de ces navettes hyper-propulsées que l'armée garde dans les sous-sols de la ville. - Mais c'est hyper sécurisé! On ne pourra jamais entrer. - Si mon frère a prévu que nous passions par là, c'est qu'il a une solution, me répondit Lilly.
Après avoir récupéré divers produits pharmaceutiques, rassemblés nos sacs et affaires sur le toit du bâtiment militaire en empruntant un rapide ascenseur, nous pûmes contempler de haut la Nouvelle Paris. Nous étions au sud de la ville, et nous ne pouvions même pas apercevoir les quartiers nord, à cause de l'immensité de la ville. Il ne m'avait jamais été donné de voir un paysage aussi impressionnant. La cité était déserte. Seuls quelques vautours avaient quitté le désert pour venir picorer les charognes humaines çà et là. Leurs cris rauques brisaient le silence inquiétant. La ville elle-même n'avait été que peu détruite. Les nuées de zombies avaient bien renversé quelques voitures, brisé quelques vitres, et l'armée, déployant des moyens destructeurs, avait également fait explosé certains bâtiments. Mais les tours et immeubles entièrement vitrifiés demeuraient debout, on pouvait même voir sur certains balcons du linge mis à sécher la veille. Il était difficile d'imaginer qu'il y un jour à peine, cette ville était bien vivante, tant elle semblait abandonnée aujourd'hui. Cette vue désagréable nous bouleversait, et c'est sans doute pourquoi Joshua décréta qu'il ne fallait pas perdre de temps, et partir immédiatement. - Nous allons passer par les toits, dit-il. Un peu d'entrainement nous fera le plus grand bien, surtout à moi et Lilly, qui avons étés blessés hier. - Quoi? m'exclamais-je. - Suis-moi, dit il simplement. Et, totalement abasourdi, je pu voir Joshua grimper sur le muret au bord du toit et se laisser tomber dans le vide, les bras écartés. Je me précipitais vers le muret. Je le vis, en contrebas, debout sur la terrasse d'un petit immeuble distant du bâtiment militaire de quelques mètres. - Et bien, qu'attends-tu? Saute, et accroche-toi à cette barre métallique. Ensuite laisse-toi tomber sur la terrasse. La barre en question devait être à trois mètre en contrebas, fichée dans le mur de l'immeuble et reliée à d'autres barres métalliques, le tout formant une charpente au toit de la terrasse, sur lequel s'entortillait le corps noueux d'une vielle glycine desséchée. - C'est hors de question! Je ne sauterais pas, criais-je en me retournant vers l'ascenseur. Juste devant moi, Lilly me barrait la route. - Saute ou je te pousse, me fit-elle avec un sourire. Préférant le suicide à l'assassinat, je me contrains à sauter. Je pris impulsion sur le muret, et rassemblant tout mon courage, je sautais le plus loin possible. La peur ne me donna pas d'ailes. Au contraire, il semblait que mon corps pesait des tonnes. En un clin d'oeil, je parcourais la distance me séparant de la terrasse. J'eus à peine le temps de lancer mes bras pour attraper la barre. Le choc me fit mal, et mon bras gauche lâcha. J'étais suspendu au-dessus de la terrasse, à deux mètres du sol. - Au secours, je vais tomber! Aussitôt dit, aussitôt fait. Je m'écrasais lourdement sur le dallage, directement sur les fesses, face à Joshua. Il prit sa tête entre ses mains. Juste au-dessus de ma tête, un rire éclata. Lilly était debout sur la barre métallique, et me regardais en gloussant. - Rien de cassé, Tarzan? Je bouillonnais. - Au moins, moi, mes parents ne sont pas des singes! lui répondais-je. Je vis son visage se durcir. Elle me fusillait du regard. - Nous somme orphelins, précisa simplement Joshua. En l'espace de quelques secondes, la honte m'avais frappé par deux fois, et bien cruellement. Je rougissais. - Nous allons passer par l'escalier de service, annonça Joshua. Ce sera plus simple pour tout le monde. Nous descendîmes lentement le vieil escalier rouillé. Dans la rue, le spectacle était totalement différent. Les dégâts étaient plus importants, divers débris jonchaient le bitume et parfois, des cadavres déchiquetés à même le sol par les monstres s'offraient à nos yeux. - N'est-ce pas dangereux que de marcher en pleine rue comme ça? demandais-je à Joshua. La ville doit regorger de ces créatures. - Tant que nous restons en pleine lumière, nous ne risquons rien. Elles craignent la chaleur et le jour, et se cacheront jusqu'au coucher du soleil. C'est pourquoi nous devons faire vite. Les navettes de l'armée se trouvent bien plus au nord-est. Essayons de trouver un moyen de transport fonctionnel, on gagnera beaucoup de temps. Les routes étaient quasiment toutes bloquées par les voitures prises la veille dans les embouteillages. Des milliers de personnes s'étaient précipités pour fuir. Peu y étaient parvenu: certains conducteurs avaient trouvé la mort dans leur véhicule. D'autres avaient tenté de prendre la fuite, et dieu seul savait ou se trouvait leur cadavre maintenant. Il nous fallait trouver un véhicule qui aurait été activé par le conducteur: nous n'avions aucune chance de trouver le mot de passe d'activation d'une voiture au hasard. Je jetais un coup d'oeil à l'intérieur de chaque voiture que je rencontrais. - Inutile, me dit Joshua, les routes sont trop encombrées pour que nous puissions avancer avec ce genre de voitures. Trouvons plutôt des deux roues. - Ok! Le premier qui en trouve une choisis son passager, cria Lilly, joueuse. Elle s'élançait à travers les ruelles, sautant sur le toits des voitures pour élargir sa vue. - Tu te crois maline, hein? me dis-je intérieurement. Mais je sens que tu va perdre... Je relevais la tête, scrutant les parois des immeubles. J'apercevais enfin ce que je cherchais, un sourire narquois aux lèvres. Je m'élançais derrière Lilly, qui riait, se croyant déjà victorieuse Je courais le plus vite possible, sans m'arrêter. Bientôt je la dépassais, et d'une légère poussée de la main, la fit basculer en avant du toit d'une belle voiture de sport chromée, encastré dans un panneau stop. À la première intersection, je bifurquais à gauche. Je me retrouvais sur le petit parking d'un magasin. Sur la vitrine partiellement brisée, un spot publicitaire défilait: « Chez MotoBlue, le roi des deux roues! ». Sur le parking, une dizaine de bolides était couchés. Et comme je le pensais, certaines avaient été activées dans le but de fuir expressément. Je soulevais la plus jolie d'entre elles et la démarrais: un grondement du tonnerre se répercuta dans la ville silencieuse. En un coup d'accélérateur, je me retrouvais dans la rue où Lilly demeurait à terre, inconsolable. Je m'arrêtais à un mètre d'elle et la regardais droit dans les yeux: - Honda CBR3000 « Red Angel »: quatre cylindres, carrosserie en pyro-alluminium allégé, quadruple injection séquentielle. Peinture rouge sang, chromée. Freins en céramique, pistes de 380 mm. Alors, j'ai gagné? - Hum... Pas mal. me répondit-elle en détournant le regard. Viens Josh', on va s'en chercher une aussi.
Au bout d'une heure passée à zigzaguer entre les automobiles accidentées, nous nous retrouvâmes dans les parkings sous-terrains de la grande base militaire du centre-ville. Il s'agissait plus en fait d'un gigantesque immeuble administratif, aux nombreux bureaux plus ennuyeux que de regarder trois fois de suite le Grand Bleu, en version longue. C'était accessoirement le bâtiment le plus sécurisé de la ville. Nous nous garâmes donc au niveau -8 et Joshua nous expliqua: - Les navettes hyper-propulsées se trouvent dans de grands hangars, tout en bas, au niveau -12. Pour y accéder, on doit normalement passer par un sas de sécurité, entre deux portes blindées. Le tout est évidemment ultra-sécurisé: portes électrifiées, digicodes, gaz soporifique. - Donc on fait tout péter, et on trace, c'est ça? demanda Lilly. - Non, les portes blindées sont recouverte d'une épaisse couche de métal très résistant, quasi indestructible. - Alors quel est le plan? fis-je naïvement. - C'est très simple. Le secteur électrique principal peut facilement être coupé. Seulement, il y a aux niveaux inférieurs un puissant générateur qui, en cas de coupure d'électricité, s'active automatiquement, et met en fonction tous les systèmes de sécurité. Or, il parait que ce générateur met quelques minutes à se mettre en route. C'est le temps que nous aurons pour agir... Je m'étonnais: - Comment ça « il paraît »? - Rumeurs militaires! - Mais... Lilly me coupa la parole: - Ok, mais je ne comprends pas trop. Même avec le système de sécurité en panne, je ne vois pas comment on pourra rentrer dans le hangar. - Il y a au niveau -10 un conduit d'aération qui mène tout droit vers les hangars. En temps normal, des hélices bloquent le passage, mais en coupant le courant, elles s'arrêteront de tourner. Il sera ensuite facile de les briser d'un coup de pied. - Je sens le plan foireux... dis-je. - On a pas le choix, on y va. Nous prîmes l'ascenseur jusqu'au niveau -10. Nous nous retrouvâmes dans un couloir peu éclairé, aux murs blancs et bleus. Plusieurs portes closes laissaient penser que des bureaux secrets avaient été aménagés ici. - Je ne suis venu qu'une seule fois ici, dit Joshua. On disait parfois qu'ici se trouvait des salles d'interrogatoire et de torture. Rumeur ou réalité? Je ne sais pas. En tout cas, ce qui nous intéresse se trouve surement derrière ces caisses en métal. Après quelques efforts pour pousser les lourdes caisses, nous pûmes découvrir une épaisse grille à peine rouillée, derrière laquelle on devinait un étroit conduit s'enfoncer en pente douce vers les niveaux inférieurs. - Pas question que je rentre la dedans, m'exclamais-je. - Je n'ai jamais dit que tu y rentrerais, répliqua Joshua. C'est Lilly qui ira. Lilly ouvrit la bouche pour protester, mais se résigna. Son frère avait visiblement beaucoup d'autorité sur elle. À l'aide d'une lourde barre de métal trouvée dans un coin, nous enfonçâmes la grille. En plaçant notre tête à l'intérieur on pouvait sentir une léger courant d'air. - Nous n'aurons pas beaucoup de temps, donc il faudra que tu fasses vite Lilly. Dès que Matthew et moi aurons coupé l'alimentation, tu fonces. Il faut que tu ailles le plus vers le bas possible. Une fois dans les hangars, tu trouvera sans doute comment ouvrir les portes de l'intérieur: le système de sécurité empêche quiconque de pénétrer la base souterraine, mais pas d'en sortir. Bonne chance! Il ébouriffa les cheveux de sa petite sœur, et se dirigea vers l'ascenseur. Je le suivais sans un mot. Dans la cabine, cependant, je me risquais: - Peux-tu m'expliquer comment nous allons faire sauter l'électricité? Une voix féminine résonna : « Vous êtes arrivé au niveau -12. » Joshua appuya sur un bouton, demandant à l'ascenseur de remonter jusqu'au dernier étage de l'immeuble, plus d'une centaine de mètre au-dessus de nous. - Comme ça, dit-il en guise de réponse. Tout alla très vite. Il attrapa quelque chose dans sa poche. Je reconnaissais une grenade de belle taille, qu'il dégoupilla sans attendre, et laissa tomber sur le sol de la cabine. Il s'élança hors de l'ascenseur, me tirant par le bras: - Maintenant, cours! Obéissant aveuglement, je fonçais à mon tour. Déjà derrière nous, les portes se refermaient, et l'ascenseur remontait, emportant son cadeau explosif. Étant suffisamment éloignés, nous nous retournâmes, attendant l'explosion. Seulement, rien ne se produisit. - Quoi? Mais, je l'ai bien dégoupillée pourtant, dit-il avec déception. Soudain, une sourde, mais puissante explosion se fit entendre loin au dessus de nous. Au même moment, la pièce dans laquelle nous nous trouvions plongea dans l'obscurité, et les porte de l'ascenseur volèrent en éclat. L'onde de choc me projeta contre le sol avec violence. Mes oreilles sifflaient. - Joshua? Appelais-je. - Youpi! Cria-t-il. J'avais raison, le générateur ne se met pas en route immédiatement. Nous n'avons plus qu'à attendre maintenant, en espérant que Lilly parvienne à pénétrer dans les hangars. Il semblait euphorique. Ce qui n'était pas mon cas: - Oui, de toute façon, nous somme bloqués, dans le noir, à une cinquantaine de mètres sous terre. Youpi!
Lilly n'était pas vraiment enthousiasmée de devoir jouer les Lara Croft. Encore une fois, elle se pliait aux ordres de son frère. Depuis toute petite, elle n'avait fait que galérer. Elle avait appris à voler dans les rues, s'enfuyant par les toits et les ruelles. À chaque fois, Joshua l'avait réprimandée. Mais l'enfant, comme l'adolescent savaient qu'ils n'avait pas d'autre choix. Il y a deux petites années, Joshua avait eu la chance de pouvoir s'enrôler dans l'armée. Aussi, il avait pu arrêter les combats de rues qui lui rapportait un peu d'argent à l'époque. Lilly avait du tirer un trait sur sa vie de petite frappe, et ils s'étaient installés dans un modeste appartement au sud de la ville. Mais Lilly ne voulait plus de cette vie là. Elle rêvait d'écouler des jours heureux, avec son frère, la seule famille qu'elle avait. Elle pensa à sa mère, et des larmes se mirent à couler sur ses joues. Une explosion se fit entendre plus haut dans l'immeuble, et les lumières du couloir s'éteignirent. Lilly sortit de sa poche une minuscule mais puissante torche électrique. Elle s'enfonça dans l'étroit conduit. Après avoir parcouru une dizaine de mètres en légère pente, elle s'arrêta. Le conduit se divisait en deux autres plus étroits. L'un partait sur la droite, en remontant, l'autre descendait verticalement. Lilly éclaira le fond du deuxième. À environ cinq mètres d'elle, une hélice bloquait le passage. Elle s'accrocha au rebord du conduit, et se glissa à l'intérieur, en se retenant à la force des bras. Puis elle lâcha, et tomba en chute libre, fracassant au passage l'hélice. Soudain, comprenant que le conduit était plus long qu'elle ne le pensait, elle appuya ses pieds et ses mains contre les parois pour freiner tant bien que mal se chute de plus en plus rapide. Au moment même, elle entendit comme un déclic lointain, et un bruit d'une machine qui démarre résonna dans les galeries d'aérations. Lilly compris tout de suite que le générateur de sécurité venait de se mettre en route. Un puissant courant d'air venu du bas la décoiffa. Quelques mètre sous la jeune fille, une lourde hélice tournoyait à grande vitesse, menaçant de la découper. Lilly appuya fort contre les parois du conduit, freinant le plus possible sa chute vers le piège mortel. Les frottements brulaient la peau de ses paumes. Finalement elle s'immobilisa, à seulement quelques centimètres de l'hélice. Le souffle d'air la gênait énormément. Qu'allait-elle faire? Elle était coincée dans l'étroit conduit, sans issue, et ses membres devenaient douloureux. D'ici quelques minutes, elle ne pourrait plus tenir, et, épuisée, elle tomberait sur la menaçante hélice. Maladroitement, elle fit tomber sa torche électrique. Celle-ci se bloqua dans l'hélice, qui cessa de tourner. Sauvée! Lilly put enfin se mettre debout sur l'hélice, et soulagea ses bras douloureux. Seulement, à moitié broyée par l'hélice, la torche avait cessé de fonctionner et le conduit d'aération fut plongé dans l'obscurité. Peu à peu, les yeux de l'adolescente s'y habituèrent. Lilly regarda machinalement au dessus d'elle. À une dizaine de mètres, on pouvait apercevoir un faible faisceau de lumière éclairer la paroi de gauche. Sans hésiter, Lilly commença une ascension périlleuse. Avec une certaine agilité, elle s'appuyait contre les parois, progressant centimètres par centimètres, s'arrêtant parfois pour souffler. Une minute plus tard, elle pu découvrir un conduit horizontal d'où provenait la lumière. Au moment où elle s'y engouffrait, un bruit sec retentit en contrebas, et l'hélice se remit à souffler. N'y prêtant aucune attention, Lilly poursuivit son chemin. Le conduit tournait soudain à gauche et la lumière devint plus intense. Une dizaine de mètres plus tard, Lilly arriva en face d'une grille. Elle s'arc-bouta, et d'une violente ruade des deux pieds, décela la grille, qui tomba avec fracas. Lilly s'avança. Le conduit débouchait sur un immense hangar, faiblement éclairé. La jeune fille surplombait ce hangar, qui s'allongeait vers la droite sur une centaine de mètres. En bas, elle pouvait voir une petite dizaine de vaisseaux, et ce spectacle ahurissant la paralysa une bonne minute. Enfin, elle se laissa tomber sur une plateforme, à peine deux mètres sous elle. Elle descendit un long et étroit escalier en colimaçon, et se retrouva sur un sol humide et froid. Elle s'avança sur sa gauche, où se tenait une énorme et complexe double porte. Elle appuya sur un gros bouton rouge, et un bruit de décompression se fit entendre. Enfin, les lourds battant de la porte s'écartèrent, et Lilly découvrit un sas de sécurité éclairé par une lumière rouge. Au moment ou elle y pénétra, une seconde porte identique à la première s'ouvrit en face d'elle, laissant apparaître deux silhouettes familières.
Joshua et moi patientions depuis plus de dix minutes déjà quand nous entendîmes le bruit d'une porte qui coulisse. Nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers la porte blindée, éclairée par deux néons bleus, mis en route par le générateur de sécurité. Après un petit instant, la porte s'ouvrit, et nous pûmes apercevoir Lilly debout au milieu d'un sas de sécurité où des spots diffusaient une lumière rouge. Joshua se précipita vers sa soeur, un grand sourire au lèvres. Il la prit dans ses bras: - Je savais que tu y arriverais! Je suis fier de toi. Elle le repoussa: - Pas de temps à perdre, on y va. Je suivais Lilly qui rebroussait chemin vers le hangar, et après quelques secondes, Joshua m'imita. Nous restâmes tous les trois silencieux pendant longtemps, marchant entre les différents vaisseaux bien rangés sur leur emplacement. Je m'arrêtais devant chaque vaisseau, les observant attentivement. Je me croyais dans un épisode de Star Wars, ou dans un musée de science-fiction. Le nom des vaisseaux était inscrit sur le sol, en lettres bleues. Sur les huit vaisseaux présents, il y en avait trois types différents. Les trois premiers étaient les Vautours, de la longueur de deux bus mis bout à bout, présentant des ailes pleines, comme sur des avions de guerre, à cela près que ces ailes rabattues vers l'arrière étaient légèrement orientées vers le haut. Une cabine surélevée offrait un grand angle de vue. Quatre autres vaisseaux portaient le nom de Faucons. Plus petits que les Vautours, ils avaient la forme d'un rapace à petit corps robuste, avec de fines ailes courtes. La partie avant constituait la cabine de pilotage. Le reste devait probablement accueillir la machinerie. Le dernier vaisseau, gigantesque, avait pour nom l'Aigle Blanc. Il avait une base de la forme d'un disque, dont la surface était coiffée d'une grande structure toute vitrée. Il devait faire plus de soixante mètres de long et de large, pour une hauteur d'environ vingt mètres. Cela m'impressionnait. Tous les vaisseaux étaient faits d'un métal étonnamment blanc, avec seulement quelques pièces d'un gris très clair. Ils donnaient un impression de propreté, et, mise à part leur structure complexe, on eût dit de gigantesques figurines à jouer. J'aurais pu admirer ces incroyables objets de hautes technologie pendant des heures, mais le temps nous était compté, et Joshua expliqua: - Ces vaisseaux ont toujours étés cachés, peu de monde connait leur existence. Moi-même, j'ai pu percer le secret en surprenant une conversation entre mon général et le président européen lui-même. Ils ont été construits pendant la guerre, mais aucun n'a jamais pu être mis en service. Nous allons prendre un des Faucons. Ce sont surement les plus simples à piloter, et les plus rapides. Il se dirigea vers un des appareils, et actionna le système d'ouverture. Une porte s'ouvrit, et fit place à un escalier. Nous grimpâmes tous le trois dans le vaisseau. De l'intérieur, la cabine de pilotage paraissait plus grande qu'à l'extérieur. Elle pouvait facilement abriter une dizaine d'hommes. Joshua approcha du tableau de bord. - Finalement, ça n'a pas l'air si complexe, dit-il avec amusement. Il poussa une manette et toutes les lumières de la cabines s'allumèrent. Le tableau de bord ressemblait à une guirlande clignotante, que l'on met sur les sapins de plastique à Noël. La porte se referma derrière nous. Une voix féminine, presque suave, résonna: - Bonjour pilote! Je suis Amy, l'ordinateur de bord. Bienvenue à bord du Faucon Alpha. Les commandes vocales sont activées. Pour passer une commande, activer le micro en appuyant sur le bouton bleu. Que voulez-vous faire? - Waouh! Sympathique, cette petite navette, s'enthousiasma Lilly. - Tu veux dire qu'on peut piloter ce vaisseau futuriste uniquement par la voix? - On dirait bien, Matthew. Il activa le micro, puis annonça: - Direction la sortie, ma jolie. La douce voix répondit: - Veuillez attacher vos ceintures. Mise en route des machines dans trente secondes. Nous nous installâmes dans de confortables fauteuils et bouclâmes nos ceintures de sécurité. Bientôt, les puissant moteurs de l'appareil firent vibrer les parois de la cabine. Le vaisseau commença à s'enfoncer dans le sol. Je jetais un coup d'oeil vers l'extérieur. Juste au dessus de nous, le sol s'était écarté, et nous plongions dans un tunnel horizontal, où régnait une obscurité totale. Pendant près de dix minutes, nous restâmes assis dans la cabine éclairée. Le vaisseau progressait horizontalement plutôt rapidement, en remontant faiblement vers la surface. Enfin, devant nos yeux, une lourde porte coulissante s'ouvrit. Un paysage désertique s'offrait à nos yeux. Nous étions sortis du périphérique de la ville. Joshua demanda à Amy de survoler la Nouvelle Paris, et bientôt, nous pûmes atterrir sur le toit de l'annexe militaire où nous avions passé la nuit. Nous chargeâmes en vitesse les affaires laissées en plan. Puis, je pus voir Lilly chuchoter quelque chose à l'oreille de Joshua. Celui-ci eut d'abord l'air surpris, puis il s'élança, sautant de toit en toit, vers un but que j'ignorais. - Où va-t-il, demandais-je. - Il va récupérer des affaires dans notre appartement, répondit Lilly. Il n'en a pas pour longtemps. Nous nous assîmes contre le Faucon Alpha, profitant du vent frais des hauteurs, par cette chaleur insupportable. - Ce matin, tu m'as vraiment impressionnée pour le coup de la moto. J'ai du te sous-estimer. Tu as l'aire de t'y connaître, en tout cas. - Dans le petit village où je vivais avant l'attaque, j'ai travaillé pendant plus de deux ans dans un garage. Avant ça, je détestais tout ce qui était mécanique, mais j'ai fini par m'y intéresser. Lilly m'interrogea ensuite sur mon passé, ma famille, les raisons pour lesquelles j'étais ici. Je lui expliquais qu'à l'âge de neuf ans, mes parents furent tués dans l'attaque d'un avion rejoignant la ville où vivait mon oncle, chez qui je m'étais moi-même réfugié. Dès lors, j'y avais vécu, allant à l'école, puis travaillant dans le garage de mon oncle, qui me logeait et me nourrissait. Ce-dernier fut emporté par une grave maladie, et je me retrouvais seul dans un minuscule foyer, jusqu'à ce que les monstres viennent frapper à nos portes. Je vis que parler de la mort de mes parents l'attrista, et je lus sur son visage qu'elle pensait aux siens. Aussi, je m'empressais de changer de sujet: - Pourquoi ton frère a-t-il voulu aller chercher cette navette? Demandais-je. Nous aurions très bien pu prendre un camion de l'armée, ou n'importe quel autre véhicule. - La route n'est peut-être pas sûre jusqu'à Cambridge, et avec cette navette, aucun risques. En fait, c'est surtout parce que mon frère a toujours rêvé de devenir pilote. - On a traversé la ville, on est descendu dans ce hangar à nous risques et périls, tout ça pour qu'il réalise un rêve de gosse? m'étonnais-je. - C'est à peu près ça, répondit Lilly en souriant. De toute sa vie, Joshua n'a jamais eu l'opportunité de satisfaire la moindre de ses envies. Je m'attendais à ce qu'il réagisse ainsi. J'en restais bouche bée, et je me tus jusqu'à l'arrivée de Joshua. Il tenais dans sa main une sorte de bâton enroulé dans un vieux drap taché. Qu'était-il allé chercher? Je ne lui posais pas la question, et il rangea l'objet dans le vaisseau. - En avant les amis. Je crois qu'il est temps de faire nos adieux à la Nouvelle Paris, et aux Angleterres entières ! Nous grimpâmes dans le Faucon Alpha, et après quelques commandes vocales annoncées poliment à Amy, l'ordinateur de bord, l'appareil mis machines en routes, et s'élança à toute vitesse vers le Nord.
Chapitre 3:
Durant le trajet, nous pûmes nous reposer un instant, la navette filant droit sur notre objectif, sans rencontrer aucun obstacle. Je réfléchissais à tout ce que j'avais vécu jusqu'ici. Quelle histoire! L'humanité était dans une sacrée merde... Comment avait-on pu en arriver jusque là? Je devinais aisément que Lilly et Joshua pensaient à la même chose que moi. Je résumais à haute voix: - 2017, la guerre nucléaire éclate. La planète est dévasté par les missiles nucléaires. Les continents deviennent d'immenses étendues désertiques. Les populations ayant survécu se rassemblent dans d'immenses villes où la radioactivité n'est plus un danger, ni les missiles nucléaires d'ailleurs. - Moins de deux milliards d'hommes sur Terre en 2023, continue Joshua. Et pour arranger tout ça, notre chère France met au point sa nouvelle et mystérieuse arme de destruction massive: le missile Hadès. En quelques mois, cette arme va réduire l'humanité à deux cents millions d'individus. C'est-à-dire cent millions de moins que la population des États-Unis avant la guerre. La majorité des survivants seront européens. - Oui, sauf que les missiles Hadès entraineront chez certains survivants des mutations qui les transformeront en véritable monstres, ou « zombies », bien qu'ils soient plus vivants que morts, fit Lilly en riant. Joshua jeta un regard noir à sa soeur, et poursuivit: - Fin de la guerre en 24, l'armée met en place des zones de sécurité autour des deux plus grandes villes d'Europe, les seules à être restées debout: Paris et Londres, rebaptisée par les français la Nouvelle Paris. Aujourd'hui, en 2026, plus question de parler de pays, d'états et de territoires: la Nouvelle Paris est tombée face aux hordes des mutés, et le reste de la population mondiale va être déportée vers la dernière ville du monde: Paris. - Regardez! dis-je soudain, concluant la conversation. On est déjà à Cambridge. La navette hyper-propulsée avait parcouru les 80km séparant la Nouvelle Paris et Cambridge en à peine plus de cinq minutes. La base aérienne était gigantesque. Je n'avais jamais vu d'aussi grands bâtiments, d'aussi importantes structures. Sur la droite, de grandes pistes de décollage et d'atterrissage s'étalaient en « L ». Au fond, une haute tour de contrôle se dressait surplombant toute la base. En se rapprochant du sol, nous pûmes voir de nombreux cadavres d'humains, mutés et normaux, regroupés çà et là, certainement par l'armée. Des combats avaient fait rage chaque nuit ici. Les bâtiments n'avaient toute fois pas étés détruits. L'armée avait donc résisté! Nous étions sauvés. Pourtant, au fur et à mesure de notre descente, nous pûmes remarquer qu'aucune activité humaine ne s'offrait à nos yeux. Le Faucon Alpha se posa sur une des immenses pistes désertes de la base. Nous descendîmes de l'appareil, et un vent froid chargé de minuscules gouttelettes nous fouetta le visage. Il faisait déjà sombre. Étaient-ce ces inquiétants nuages noirs à l'horizon qui nous privaient de la lumière du soleil? Joshua se dirigeait vers le bâtiment principal. Lilly et moi le suivîmes sans parler. Nous enjambâmes des corps de monstres, que la fine pluie semblait dissoudre, emportant la puanteur de mort par rivières d'eau teintées du rouge du sang des soldats. Ils avaient combattus aujourd'hui même, c'était certain. Sans s'attarder au dehors, nous pénétrâmes dans la base aérienne, les portes automatiques s'ouvrant à notre arrivée. À l'intérieur, tous les meubles et autres surfaces mobiles avaient été poussés contre les murs afin de laisser le plus de place possible aux survivants, qui avaient du s'entasser ici par milliers, voire par millions. Je m'imaginais difficilement ce hall si vide et silencieux à présent, abritant il y a peut-être qu'une poignée d'heures un aussi grand nombre de personnes, attendant dans un brouhaha général d'être déportés vers Paris. Nous avançâmes un peu plus dans le hall lorsque nous entendîmes un bruit sourd sur notre gauche. Je tournais vivement la tête. Le mur de gauche s'étendait sur une dizaine de mètres puis s'ouvrait, créant dans le hall un espace supplémentaire. Seulement, de notre position, l'angle du mur nous cachait une grande partie de cet espace, et on pouvait seulement apercevoir le bout de nombreuses ranges de fauteuils. Nous avançâmes lentement, et l'angle de vu s'ouvrit, laissant apparaître des traces de sang sur le sol. Les sièges en étaient recouvert. Soudain, une forme humaine se dressa derrière la première rangée de sièges. Tout se passa très vite. L'humanoïde prit impulsion sur le fauteuil, et, avec une puissance démesurée, sauta sur Joshua. Ce dernier se lança sur le côté, dégainant dans son saut l'arme attachée dans son dos. Il tomba violemment au sol, et serra fort la détente de son M16. La créature, avec une agilité félin et une force titanesque, s'élança dans le hall, évitant les balles, et escaladant les murs, pour parvenir jusqu'au second étage. Joshua avait cessé de tirer. Le monstre se redressa sur la plateforme nous surplombant, et nous dévisageant, il poussa un cri rauque qui me fit frissonner. Je remarquais qu'il avait été sérieusement blessé à l'épaule dans sa course. L'instant d'après, il avait disparu dans l'ombre d'un couloir. Lilly et moi restâmes pétrifiés pendant une bonne minute, tandis que Joshua se relevait, rechargeait son arme, et s'avançait vers l'espace de détente d'où le zombie avait surgit, nous faisant signe de ne pas faire de bruit. Je dégainais à mon tour mes Uzi et m'avançais. Au milieu des sièges peu confortables, sur une grande table basse, s'étendait trois ou quatre cadavres humains, à moitié dévorait. Cette vision d'horreur me donna la nausée. Je sortais du hall et vomis à deux pas de l'entrée. En me redressant, je m'adossais contre le mur, pour respirer. J'ouvris les yeux. Devant moi, à peine éclairés par les projecteurs rivés sur les pistes, progressant rapidement sous la nuit noire et la pluie, une trentaines de monstres avançaient vers la base aérienne.
N'hésitez pas à me donner vos conseils et impressions, toute(s) remarque(s) constructive et réfléchie m'intéresse.
Dernière édition par Magic Stick le 11/22/2010, 19:17, édité 13 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 00:35 | |
| Putain j'ai carrément surkiffé !!! Sérieux, j'adore, un super style, des expressions bien choisies, car c'est dur de pas retomber dans le banale avec le champ lexical du carnage et de la boucherie J'aime bien les quelques mots oraux placés ci-et-là ("flingue" etc) et un conseil, un truc qui fait bien, c'est de décrire l'arme,du genre :" il rangea son Sig Sauer 9 mm à balles explosives, portée de tir jusqu'à 9oom à balles perdues, viseur à lumière infrarouge, et s'empara de sa M-16, son arme préférée, 38 balles par secondes, 1 km et demi à balles perdues, chargeur de 15o balles" ou un truc de ce genre quoi, mais là, c'était pas trés bien placé dans le texte,mais tu vois le style ^^ Mais franchement un super suspens et c'est bien écrit, je t'encourage très très fortement à continuer. Et n'oublie pas l'histoire du premier personnage de l'histoire |
| | | Blaks Passionné de débats
Nombre de messages : 549 Age : 25 Localisation : Quelque part stance : regular Date d'inscription : 29/08/2010
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 07:35 | |
| wawou le suspens, on stress jusqu'à la fin!!!!!!!!!! c'est trop cool mais t'auraiu pus la mettre sur le topic!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 08:50 | |
| L'autre topic est un topic de nouvelles. Hopes and Fears n'en est pas une . Bah dis donc je suis vraiment content que ça vous plaise !! Tollar, c'est vrai que je me suis beaucoup attardé sur les expressions, pour ne pas me répéter, choisir des mots variés etc... Pour ce qui est de la description de l'arme, c'est marrant car je voulais exactement écrire ton truc avec balles explosives et tout, mais j'ai hésité car je ne sais pas encore si cette époque est loin de la notre ou pas. Du coup les armes j'ai mis des trucs classiques pour l'instant mais on verra par la suite. En tout je suis content que le suspens se ressente! Quant à l'histoire du premier personage, elle arrive avec la suite, qui est déjà écrite, mais à revoir. Je post ça immédiatemment, en éditant le texte. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 11:46 | |
| La suite est toujours aussi énorme ! Juste une ou deux expressions à rectifier, on dit un "tertre de terre" et non pas un "tertre" tout seul car un tertre, c'est juste un monticule en fait ^^ Sinon de "robustes muscles" ça sonne bizarre, des muscles robustes, ou une musculature puissante etc ... Et y a un gros contre-sens, Joshua est un militaire, de plus gradé (officier si j'ai bien suivi, d'ailleurs à un moment tu l'as appelé "le sergent" ...) hors les militaires ont les cheveux rasés, et celui-là à les cheveux longs ... Mais je suis comme toi, je préfère les cheveux longs pour les héros, c'est beaucoup plus digne A part ça, je vois pas grand chose à redire, mais continue PS : bien trouvée la solution pour décrire les deux personnages, en passant de l'un à l'autre, et en détaillant l'autre et l'un (du coup ) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 13:01 | |
| Merci pour les détails je corrige ça de suite! Pour le coup des cheveux longs, j'ai ma petite explication, tu verra par la suite.
Pour l'instant j'ai posté tout ce que j'avais écrit il y a deux ans, juste revu, corrigé, modifié. Donc à partir d'aujourd'hui ça risque d'être plus long, vu que je vais tout écrire et que j'ai pas trop le temps en ce moment. Inch Allah ce soir y a du new. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 13:42 | |
| Okay, also, we wait |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 16:03 | |
| Texte edité, chapitre 2 commencé et posté. Mais texte à chier, pas besoin de lire. --' |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 16:57 | |
| - Magic Stick a écrit:
- Texte edité, chapitre 2 commencé et posté. Mais texte à chier, pas besoin de lire. --'
Je vois pas en quoi il n'est pas bien, je le trouve aussi bien que le reste !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 17:00 | |
| Il est pas prenant du tout, les dialogues sont enfantins, aucun truc ou on sourit, aucun passage ou on est dans l'histoire, bref, jtrouve ça tres moyen. Y a pas d'actions, ni de bonnes description, c'est de la narration plus du dialogue (à mon avis c'est le plus dur a faire), et c'est pas génial. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/5/2010, 17:10 | |
| On en parle en ChatBox ? |
| | | Krunch Habitué du forum
Nombre de messages : 101 Age : 27 Localisation : Rhones-Alpes (69) (Lyon) stance : regular Date d'inscription : 24/09/2010
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/8/2010, 21:23 | |
| Sérieux j'adore ! Par contre on dirait exactement l'histoire Dead Rising (pour ceux connaissant) , je sais pas si tu t'en est inspiré ? En tout cas GG ! vivement la suite !!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/17/2010, 20:40 | |
| Je connais même pas Dead Rising. La suite est en ligne, de couleur orange. Bonne lecture |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/17/2010, 23:23 | |
| J'aime bien la suite. Par contre, je trouve étrange que tu ne répondes pas à la question de Matthew ("comment on va les transporter ?"). Sinon, c'est toujours aussi bien, je pense que là, il faudrait que tu essaies de creuser un peu plus chaque personnage maintenant, tu peux continuer avec Lilly, et la décrire comme responsable malgré son jeune âge, et quelques "rechutes", contrairement aux apparences, elle a toujours pris soin de son frère, ils sont inséparables et s'adorent (ça c'est appuyé par quelques blagues du genre le coup du "je peux prendre un petit jouet aussi ?" etc ...) enfin tu vois le genre quoi |
| | | Blaks Passionné de débats
Nombre de messages : 549 Age : 25 Localisation : Quelque part stance : regular Date d'inscription : 29/08/2010
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/18/2010, 07:25 | |
| j'adore la suite! Il y a du suspens et tout! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/18/2010, 12:39 | |
| Il me semble que 'y répond à la question du transport. Joshua explique qu'il vont prendre une navette hyperpropulsée. C'est pas vraiment évident c'est vrai, mais bon, c'etait ça l'idée.
J'ai corrigé quelques fautes et la phrase concernant le transport. C'est mieux comme ça. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/18/2010, 13:46 | |
| Okay. J'avais pas vu à la première lecture qu'il répondait |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/18/2010, 13:54 | |
| La suite ce soir, avec beaucoup plus d'action, de rebondissements. J'espère. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/18/2010, 14:10 | |
| Oh yeah !! J'attends avec impatience !! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/18/2010, 16:33 | |
| Comme tu es impatient, je te livre une bonne partie de la suite, il y aura surement du nouveau ce soir. Bonne lecture!
Récit édité. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/18/2010, 23:56 | |
| Trop bonne la suite !! J'adore, un p'tit épisode, mais c'est des trucs comme ça qui font qu'un bon roman dure longtemps, je suis fan !! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/19/2010, 09:24 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/19/2010, 09:39 | |
| - Magic Stick a écrit:
- C'est vraiment gentil =)
Bah sérieux, c'est totalement vrai? Ca me bluff trop comment t'écris. Je pense que tu devrais soit envisagé de rajouter pleins de petites anecdotes comme celle-là pour rallonger le truc, ou de trouver une autre solution pour rallonger le truc. Mais je te fais confiance, juste je te conseille de faire un truc assez long, pour notre pur plaisir |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/19/2010, 09:46 | |
| Ah mais t'inquiètes, c'est loin d'être finit, j'ai ma ptite idée. L'anecdote, tu veux dire le coup de passer par les toits, et qu'il se prennent la honte? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears 10/19/2010, 10:06 | |
| - Magic Stick a écrit:
- Ah mais t'inquiètes, c'est loin d'être finit, j'ai ma ptite idée. L'anecdote, tu veux dire le coup de passer par les toits, et qu'il se prennent la honte?
Ouaip? Jute une petite aventure qui sert à rien d'apparence, mais en fait, ça sert à cerner les personnages, à voir qui peut faire quoi (genre si ils doivent infiltrer un bâtiment par une fenêtre, ce sera plus Lilly qui ira que Matt') et à rallonger le texte, à donner du mordant. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Récit] Hopes and Fears | |
| |
| | | | [Récit] Hopes and Fears | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|